Conduite culturale du sorgho grain
Santé de la culture
Le sorgho grain est globalement peu sensible aux maladies et aux ravageurs. Toutefois, certains stress peuvent survenir :
- Macrophomina : développement favorisé par un déficit hydrique associé à des températures élevées pendant le remplissage des grains, souvent aggravé par une croissance végétative importante et une fertilisation excessive.
- Fusarioses : apparaissent fréquemment sur des plantes déjà affaiblies par un autre pathogène, comme le macrophomina.
- Pucerons : à surveiller en période sèche prolongée.
- Heliothis : larve phytophage se nourrissant des graines entre la floraison et le stade grain pâteux. Les dégâts peuvent atteindre 15 à 40 %, entraînant une perte de rendement et une dégradation de la qualité du grain.
- Oiseaux : vigilance en fin de cycle, surtout dans les zones où ils sont présents en nombre.
La sélection variétale joue un rôle clé dans le développement de tolérances naturelles aux bioagresseurs.
La conduite culturale du sorgho grain se veut simple, économique et durable. Une fertilisation raisonnée, une gestion adaptée des adventices et un suivi régulier de la parcelle permettent d’assurer une récolte saine, productive et adaptée aux besoins de l’élevage ou de la méthanisation.
Suivi de la culture
Le sorgho demande peu d’interventions après la levée. Un suivi régulier est néanmoins conseillé pour surveiller l’enherbement, les carences éventuelles et les attaques de ravageurs (pucerons principalement). Un binage ou un apport complémentaire d’azote peuvent être envisagés selon les conditions.
Simple à conduire, robuste et peu exigeant, le sorgho grain répond aux attentes d’une agriculture durable, tout en assurant de bonnes performances agronomiques. Une bonne préparation du sol, un semis maîtrisé et une fertilisation raisonnée sont les clés de la réussite du sorgho grain.
