Grâce à son système racinaire profond, le sorgho fourrage valorise des terres peu productives, résiste très bien à la sécheresse et supporte mieux les excès d’eau que le maïs. Il offre une très bonne tolérance aux maladies et ravageurs, ce qui permet de réduire le recours aux traitements phytosanitaires. Selon la variété choisie, le sorgho fourrage peut être conduit en monocoupe ou en multicoupe, selon les besoins de de l’éleveur et du méthaniseur.

Le sorgho fourrage permet de produire de 10 à 20 t MS/ha selon les conditions. Il est riche en sucres, avec une bonne digestibilité des fibres pour les hybrides sucriers ou BMR (Brown Mid Rib). Il convient aussi bien à l’alimentation des bovins, ovins, caprins. Sa valeur alimentaire oscille autour de 0,9 à 1 UFL selon les types et les stades de récolte. Dans les unités de production de biométhane, le sorgho permet de fournir un volume important de fourrage.

Culture peu exigeante, le sorgho fourrage demande peu d’intrants (notamment d’azote) et se passe généralement d’irrigation. Il permet de renforcer l’autonomie des élevages et unités de méthanisation, de lisser les périodes de pénurie estivales et de sécuriser les stocks pour l’hiver. Sa valorisation est multiple : ensilage, pâturage tournant rationné, ou complémentation de ration hivernale.