Conduite culturale du sorgho fourrage

La réussite de la culture du sorgho fourrage repose sur une conduite adaptée à ses besoins agronomiques.

Peu exigeant, Pour optimiser son rendement et sa qualité fourragère, plusieurs leviers techniques doivent être correctement maîtrisés : fertilisation, désherbage, gestion de l’irrigation et suivi sanitaire.

Le sorgho fourrage est peu exigeant en fertilisation azotée, mais une bonne gestion de la fumure reste essentielle pour optimiser sa croissance végétative et sa qualité.

En situation classique, on conseille un apport de :

Azote : 60 à 100 unités/ha selon le précédent cultural et la teneur en matière organique du sol
Phosphore : 60 unités/ha
Potasse : 100 à 120 unités/ha

L’apport d’azote peut être fractionné, en particulier pour les sorghos multicoupes. Attention à ne pas surdoser : un excès d’azote retarde la floraison et impacte la teneur en MS.

Les apports organiques sont très bien valorisés par le sorgho, en particulier le lisier de bovin ou de porc, ou les résidus de méthanisation (digestats).

lisier bovin

Le sorgho est peu couvrant en début de cycle et sensible à la concurrence des adventices.

Il est essentiel d’intervenir tôt : un désherbage mécanique ou chimique peut être envisagé dès les premières feuilles, selon la réglementation.

Un semis dense, un écartement réduit et une bonne préparation du sol limitent la levée des adventices.

En agriculture biologique, la herse étrille ou la houe rotative peuvent être utilisées à condition que le stade végétatif le permette.

Le sorgho présente une excellente efficacité d’utilisation de l’eau. Il est capable de produire avec de faibles ressources hydriques, grâce à son système racinaire profond.

L’irrigation pour la culture du du sorgho fourrage est rarement indispensable, sauf en cas de déficit marqué ou pour les sorghos multicoupes en sol léger.

irrigation_champ

Le sorgho fourrage est peu sensible aux maladies et ravageurs. Il peut toutefois être sujet à quelques stress :

Pucerons : à surveiller en conditions sèches prolongées
Fusarioses : en cas d’humidité excessive ou récolte tardive
Oiseaux : vigilance en fin de cycle, surtout en zones de présence

La sélection variétale de la culture du sorgho fourrage joue un rôle clé dans la tolérance naturelle aux bioagresseurs.

La conduite culturale du sorgho fourrage se veut simple, économique et durable.

Une fertilisation raisonnée, une bonne gestion des adventices et un suivi régulier de la parcelle permettent d’assurer une récolte saine, productive et adaptée aux besoins de l’élevage ou de la méthanisation.

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