Orobanche rameuse

Si elle reste encore localisée, l’orobanche rameuse représente un parasite de plus en plus préoccupant dans la culture du colza. Autrefois cantonnée à certaines zones de l’Ouest de la France — notamment le sud des Pays de la Loire et le Poitou-Charentes — cette plante parasite étend progressivement sa zone d’influence, avec des foyers désormais signalés dans l’Est du pays.

Chez MOMONT, nous suivons avec attention l’évolution de ce parasite et avons intégré la problématique dans nos réseaux d’essais spécifiques. Notre objectif : proposer des variétés de colza avec un bon comportement vis-à-vis de l’orobanche, validé en conditions contaminées, pour sécuriser durablement les cultures de colza dans les zones touchées.

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Les experts Momont à vos côtés !

Un parasite redoutable du système racinaire

L’orobanche rameuse (Orobanche ramosa) est une plante parasite dépourvue de chlorophylle, qui détourne la sève élaborée du colza en se greffant sur ses racines. Invisible en surface pendant une longue période, elle puise l’eau et les nutriments de la plante hôte, entraînant un affaiblissement progressif du pied.

Cycle de développement et symptômes

À l’automne, les premières attaches se forment sur les racines, mais restent invisibles à l’œil nu. Au printemps, vers la sortie d’hiver, apparaissent au pied des plantes contaminées de petites tiges épaisses, dressées, ressemblant à des asperges. Après la floraison, les inflorescences d’orobanche émergent plus nettement et sont repérables par leurs fleurs violettes caractéristiques à la base des colzas.

Des impacts croissants sur le rendement

Dans les zones très touchées, l’orobanche entraîne une dégradation progressive du potentiel de la culture de colza. Les symptômes les plus visibles apparaissent à partir de la montaison, avec : une réduction de la vigueur et de la hauteur des plantes, une perte de ramifications secondaires et tertiaires, une mauvaise floraison, une diminution du nombre et de la taille des siliques, du PMG, et parfois même la disparition complète de la production sur les plantes les plus infestées.

Une dissémination rapide et silencieuse

L’orobanche produit des milliers de graines par plante, extrêmement fines et légères, qui peuvent rester viables dans le sol pendant plusieurs années. La dissémination s’opère par les outils agricoles (déchaumeurs, moissonneuses, rouleaux, etc.), par le vent ou l’eau, voire à travers les transports de terre ou de semences contaminées.

Lutte agronomique : prévenir et ralentir

À ce jour, aucune solution chimique efficace n’est homologuée contre l’orobanche rameuse. La stratégie de lutte repose sur des mesures préventives et agronomiques : allonger les rotations avec des cultures non hôtes (maïs, sorgho, lin), éviter toute présence de crucifères en interculture (moutarde, radis fourrager…), observer rigoureusement les parcelles après floraison, et nettoyer soigneusement le matériel agricole en sortie de parcelle contaminée.

Le choix variétal : la solution durable développée par MOMONT

Face à la difficulté de lutte agronomique, le levier génétique est aujourd’hui le plus efficace. Chez MOMONT, nous avons intégré l’orobanche rameuse dans nos critères de sélection variétale depuis plusieurs années. Grâce à des essais implantés dans des zones naturellement infestées, nous avons pu identifier des variétés tolérantes, avec un comportement stable vis-à-vis du parasite, vérifier leur efficacité sur plusieurs années consécutives, et proposer dans notre gamme des colzas à "bon comportement orobanche", spécifiquement notés.

Conclusion : anticiper pour contenir

L’orobanche rameuse est un parasite encore discret à l’échelle nationale, mais sa progression rapide et sa capacité à rendre certaines parcelles impropres à la culture du colza imposent une vigilance accrue. Grâce à la combinaison d’une observation fine au champ, de mesures agronomiques adaptées et du choix variétal MOMONT, il est possible de préserver le colza dans les zones concernées et d’éviter une généralisation du problème.