Maladies de la betterave fourragère

Comme toute culture de pleine terre, la betterave fourragère est exposée à divers pathogènes tout au long de son cycle végétatif.
Ces maladies, qu’elles soient foliaires ou racinaires, peuvent affecter le rendement, la qualité du fourrage et la capacité de conservation en silo ou au champ.
La bonne gestion sanitaire repose sur l’observation régulière, le choix variétal adapté et le raisonnement des interventions.

Maladies racinaires : discrètes mais souvent très pénalisantes

Rhizoctone brun

Le rhizoctone brun est une maladie racinaire transmise par le sol. Il provoque un flétrissement du feuillage et une pourriture sèche au niveau du collet et de la racine.

L’attaque est souvent localisée mais peut générer d’importantes pertes à la récolte. Facteurs favorables : sols lourds, excès d’humidité, rotations courtes.

Conséquences : racines inexploitables, baisse de rendement, conservation altérée.

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Le rhizoctone brun

Aphanomyces

L’aphanomyces est un champignon tellurique qui attaque le système racinaire, notamment en conditions humides. Les plantes touchées présentent un jaunissement, une croissance ralentie et peuvent finir par dépérir.

Cette maladie peut sévir dès le stade jeune plante.

Choisir des variétés tolérantes et favoriser une bonne structure du sol limitent sa sévérité.

Aphanomyces

Jaunisse virale : la maladie systémique

Transmise par les pucerons, la jaunisse virale provoque un jaunissement des feuilles, une réduction de la surface foliaire et un affaiblissement de la plante.

Elle apparaît dès le début de l’été et peut durer jusqu’à la récolte.

Surveillance accrue des populations de pucerons indispensable dès la levée.

Conséquences agronomiques et zootechniques

Les maladies, qu’elles soient racinaires ou foliaires, ont un impact direct sur le rendement, la qualité du fourrage et la conduite de la culture de betterave fourragère. Lorsqu’elles touchent le système foliaire, elles réduisent la surface photosynthétique active, perturbent l’accumulation de matière sèche et provoquent un dessèchement prématuré du feuillage. Cela peut entraîner une sous-exploitation du potentiel de la culture.

Les maladies racinaires entraînent quant à elles une détérioration de la structure interne des racines. Ces racines sont alors plus difficiles à conserver, présentent des pourritures ou se fragmentent au pâturage ou à l’arrachage.


D’un point de vue zootechnique :

  • Moindre appétence du fourrage,
  • Risque de contamination fongique ou bactérienne,
  • Déséquilibre de la ration si les parties foliaires sont trop rapidement dégradées,
  • Perte de valeur alimentaire (UFL/UFV),
  • Réduction de la régularité des racines, gênant pâturage ou distribution.

Prévention et moyens de lutte intégrée

La lutte contre les maladies de la betterave fourragère repose sur une approche globale, préventive et raisonnée.

C’est la combinaison de plusieurs leviers qui sécurise la culture.

1. Le choix variétal est le levier essentiel : chez MOMONT, des variétés sont sélectionnées pour leur comportement face aux principales maladies.

2. La rotation culturale permet de limiter la pression des maladies telluriques : un intervalle de 4 à 5 ans entre deux betteraves est conseillé.

3. Une bonne qualité de semis et des conditions de sol favorables (structure, pH, drainage) améliorent la résistance naturelle des plantes.

4. La surveillance de la culture, dès la fermeture des rangs (juillet-août), permet d’intervenir au bon moment en cas de seuil atteint.

5. Les interventions fongicides doivent être raisonnées : protéger la surface foliaire active sans multiplier les traitements.

6. Enfin, une fertilisation équilibrée (bore, calcium, azote) renforce la vigueur et la capacité de défense des plantes face aux pathogènes.